mardi 24 novembre 2015

Le vieux qui lisait des romans d'amour.

Hello vous tous,



"Le vieux qui lisait des romans d'amour" de LUIS SEPULVEDA.










Je ne vais pas refaire un résumé de ce si joli récit mais bien vous recopier quelques passages du livre qui m'ont plu.

Comme ceux-ci :

"La femme, Dolores Encarnacion, portait des atours, qui, eux avaient existé et existaient toujours dans ces recoins obstinés de la mémoire ou s'enracine le chiendent de la solitude..."


"C'est vrai que tu sais lire, camarade?
- Un peu.
- Et tu lis quoi ?
- Un roman. Mais tais-toi. Quand tu parles tu fais bouger la flamme et moi je vois bouger les lettres.
L'autre s'éloigna pour ne pas le gêner, mais l’attention que le vieux portait au livre était telle qu'il ne supporta pas de rester à l'écart.
- De quoi ça parle ?
- De l'amour.
À cette réponse du vieux, il se rapprocha, très intéressé.
- Sans blague ? Avec des bonnes femmes riches, chaudes et tout ?
Le vieux ferma le livre d'un coup sec qui fit trembler la flamme de la lampe.
- Non. Ça parle de l'autre amour. Celui qui fait souffrir."


"Il savait lire.
Ce fut la découverte la plus importante de sa vie. Il savait lire. Il possédait l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse. Il savait lire. Mais il n'avait rien à lire."


Mais le plus beau passage, le voici selon moi:

"Alors il appuya sur la détente. L'animal s’arrêta en l'air, son corps se tordit, et il tomba lourdement, le poitrail ouvert par la double décharge.
Antonio José Bolivar Proano se releva lentement. Il s'approcha de l'animal mort et fut ému de voir que le coup l'avait déchiqueté.
Sa poitrine n'était qu'une immense plaie, et des débris de tripes et de poumons lui sortait du dos".



Ce passage est le plus émouvant : il traque cette bête durant des jours et, à ce moment, il l'a tuée mais au lieu d'être fier et orgueilleux, il pleure devant la beauté de l'animal...

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