mardi 24 novembre 2015

"Le procés" de Kafka.

J'ai choisi de vous partager un extrait du bouquin que je viens de terminer Le Procès de Kafka, un bouquin dans lequel on plonge en se posant quelques questions, et la première de celle-ci est de se demander:

Mais de quoi est donc accusé K., le personnage principal du bouquin ? Celui-ci, banquier de profession, et réveillé un beau matin par les forces de l'ordre qui lui signifient qu'il est en état d'arrestation et qu'un procès est intenté contre lui.




Tout au long du récit K. vas se battre pour prouver son innocence alors qu'il ne sait même pas lui même de quoi on l'accuse...

Lors d'une invitation à une audition, celui-ci va plaider sa cause en tentant de démonter le système judiciaire auquel il est confronté. Voici l'extrait que je vous propose:






Il ne fait pas de doute que tous les agissements de ce tribunal (ainsi, dans mon cas, l'arrestation et la présente instruction) dissimulent une vaste organisation. Une organisation qui n'emploie pas seulement des gardiens corrompus, des inspecteurs et des juges imbéciles dont le mieux qu'on puisse espérer est qu'ils soient modestes, mais qui entretiennent de surcroît des magistrats de haut rang, voire du plus haut rang, avec tout un train innombrable et inévitable d'huissiers, de greffiers, de gendarmes et autres subalternes, peut-être même des bourreaux, je n'ai pas peur du mot. Or quel est, messieurs, le sens de cette vaste organisation ? C'est d'arrêter des personnes innocentes et d'engager contre elles des procédures absurdes et généralement (...) sans résultat. Face à une telle absurdité de tout l'appareil, comment éviter que tous les fonctionnaires succombent à la pire corruption ? C'est impossible, le premier magistrat de la hiérarchie n'y parviendrait même pas pour son propre compte. Voilà pourquoi les gardiens cherchent à dépouiller de leurs vêtements les personnes arrêtées, pourquoi les inspecteurs pénètrent par effraction chez des inconnus, pourquoi des innocents, au lieu d'avoir droit à un interrogatoire, sont traînés dans la boue devant des assemblées entières. Les gardiens ont seulement parlé de dépôts où l'on placerait ce qui appartient aux personnes emprisonnées, je serais curieux de voir ces dépotoirs où pourrissent les fruits d'un labeur acharné, quand ils ne sont pas dérobés par des employés voleurs.





Avez-vous lu ce bouquin ? Vous inspire-t-il ?

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