Et puis Paulette... Voila un bouquin que je voulais partager
avec vous. L'auteur Barbara Constantine aime parler de la vieillesse, raconter
des histoires tendres et gentilles. J'ai été séduit par Tom, petit Tom, tout
petit homme Tom, lors des rendus des swap, on en reparlera sans doute
d'ailleurs.
C'est l'histoire de Ferdinand veuf et perdu dans sa grande maison et de Marcelline qui vit ou plutôt survit dans une maison vétuste avec le toit qui fuit.
Cette histoire commence avec Marcelline puis d'autres personnages attachants apparaissent, le tout fait de ce récit une jolie histoire d'amitié et de solidarité qu'il vous faut lire au bout de 100 pages, car dès le départ, on n'a plus envie de quitter le récit.
Je vous partage quelques extraits du début du bouquin histoire de voir la plume de B. Constantine, moi je suis tombé sous le charme et je vous le recommande vivement.
"Le ventre bien calé contre le volant et le nez sur le pare-brise, Ferdinand se concentre sur sa conduite. L'aiguille du compteur collée sur le cinquante. Vitesse idéale. Non seulement il économise de l'essence, mais ça lui laisse tout le temps de regarder défiler le paysage, d'admirer le panorama. Et surtout, de s'arrêter à la moindre alerte, sans risquer l'accident.
Justement, un chien court, là, devant
lui. Réflexe. Il écrase la pédale de frein. Crissement de pneus. Le gravier
vole. Les amortisseurs couinent. La voiture tangue et finit par s'immobiliser
au milieu de la route.
Ferdinand se penche à la portière.
- Où tu vas comme ça, mon gars ? Traîner
la gueuse, j'parie ?"
"Oh... Y a quelqu'un ?... Pas de réponse. Il regarde autour. Personne. Il pousse la porte. Au fond, il distingue dans la pénombre une forme allongée sur le lit. Il appelle. Rien ne bouge. Renifle. Ça pue là-dedans... Il renifle encore. Ouh la ! Ça pue le gaz ! Il court vers la cuisinière, revisse la mollette de la bouteille de butane, s'approche du lit. Madame, madame ! Il se met à tapoter les joues de la dame. Au début, doucement, mais comme elle ne réagit pas, il y va de plus en plus fort. Le chien jappe en faisant des bonds autour du lit. Ferdinand s'affole aussi, se met à la gifler à toute volée. Lui crie de se réveiller. Cris et aboiements mélangés. Madame Marceline !"
Un récit qui se dévore comme une friandise et le livre est tel un de ces bonbons à l'emballage aussi succulent que la friandise elle-même.
Ce n'est pas de la grande littérature mais j'adore B. Constantine car elle écrit simplement et avec envie, c'est le genre de bouquin qu'on commence à lire et qu'on ne lâche plus.
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