mardi 24 novembre 2015

La petite fille de Monsieur Linh.




Voici un roman court, un roman sur l'exil, la solitude, l'intolérance, un roman sur l'amour, l'amitié.

Monsieur Linh a quitté un pays en guerre,
avec sa petite fille.

Il laisse un village en ruines et ravagé par la guerre,
pour un ailleurs autrement plus étrange.
Une ville, immense, où l'on parle une langue différente de la sienne.

C'est en se baladant dans les rues de la ville
qu'il fait la connaissance d'un homme, Monsieur Bark.
Entre eux deux, une bienveillante relation s'établit, une jolie amitié presque silencieuse...
Ils ne parlent pas la même langue,
et pourtant s'apprécient...

On est immédiatement pris par le récit, et par la plume écorchée de Philippe Claudel, qui évoque ici des thèmes universels, comme l'amitié, la compassion.
Un roman inspirant et délicat, un roman d'espoir, à lire d'une traite.

C'est ce que j'ai fait.

Ce roman m'a donné plein de sensations différentes, j'ai envié la culture de Monsieur Linh sa vision des choses.

Tout au long du récit on a quelques doutes sur certains faits qui sont décrits mais rien ne permet de se douter de la chute de l'histoire on ne peut plus surprenante selon moi.


Un extrait que j'ai aimé particulièrement :



« Une voiture les emmène dans les rues qu'il n'a jamais vues. C'est la première fois que Monsieur Linh monte dans une voiture. Il est effrayé. Il se blottit dans l'angle du siège, presse sa petite fille contre lui. Elle ne paraît pas inquiète. Sa belle robe brille sous les reflets du jour. Pourquoi la voiture va-elle aussi vite? A quoi cela sert-il? Monsieur Linh se souvient du rythme des charrettes tirées par les buffles, du long et souple balancement, qui fait parfois dormir, parfois rêver, et du paysage qui change avec une lenteur précieuse, une lenteur qui permet de regarder vraiment le monde, les champs, les forêts, les rivières, et de parler avec ceux que l'on croise, d'entendre leurs voix, d'échanger des nouvelles. La voiture est comme un coffre jeté d'un pont. On y étouffe. On y entend rien d'autre qu'un sourd et inquiétant rugissement. Le paysage tourbillonne au-dehors. On ne peut rien en saisir. On a l'impression qu'on va s'écraser bientôt. »






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